Genèse

Publié le par Christophe Ribéreau-Gayon

 

 

Etir

 

C’est le hasard qui m’a mené un jour à toucher l’argile : ce fut comme un choc électrique, une mise à la masse.
De mes mains sortaient aberrations, monstres, cris voire hurlements, comme si une vanne avait été ouverte pour un vomissement anti-dépressif.

De cette surproduction sans souci technique ni esthétique est né un fil d’inspiration au chemin chaotique, en forme d’auto-psychothérapie.
Certaines œuvres sont ainsi l’expression de profondeurs personnelles.

C’est le pouvoir magique de l’argile, de par la neutralité de sa matière, d’imprimer l’invisible, l’inconscient. Ce pouvoir est renforcé par l’épreuve du feu de la cuisson céramique : elle permet de fixer définitivement dans la matière l’évanescent.

Cahin-caha, au fil des ans, la thérapie a fait son travail et les œuvres créées témoignent d’un souci plus « collectif ». Par moments, l’artiste a le sentiment de n’être qu’un canal qui met dans la matière quelque chose qui ne lui appartient pas…

 

Christophe RIBEREAU-GAYON

Janvier 2010

 

 

Genèse

Publié dans sculpture

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